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Chaste Maddie
Ton coeur est vaste comme la vie
Chaste Maddie
Tu as vaincu la maladie
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J'ai passé au crible toutes les cibles
Que font les ronds dans l'eau
J'ai joué cartes sur fables
En dansant sur les tables comme un dingue un tango
J'ai fait la manche à la sortie d'églises bariolées d'outres mers
Les mains dans les poches de ma parka grise
Caressant le chien froid et fou de mon révolver
Fait tourner sa roulette Ruskoff
Trois fois le six
Beau comme un diable
Blanc comme le cul d'un lys
Puis j'ai mouru au moins cent fois à Mortal Kombat
Puis j'ai mouru au moins cent fois à l'orée de tes bras
J'ai envoyé des bouteilles à ta mère
Sans réponse
J'ai même adoré une fois ton père
Quand j'en avais pas
Enfin.......J'sais pas !
J'ai zoné comme on zone quand on n'a pas l'kopek
Et j'ai bien ken la couche d'ozone avec mon clope au bec
Pourtant la vie, j'te jure, j'la lorgnais plutôt genre Emile Zatopek
A courir comme un dératé, comme un keumé qu'avait tout raté
A courir comme on court après quoi, après rien, à dégueuler l'ennui
A cracher les derniers remugles de l'innocence à la face des morts
En me raccrochant un peu à des gloires dépassées
Au sacrum du sacré
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3. |
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Comme s'il creusait sa propre tombe
On voit l'homme au chapeau de paille
Une pelle entre les mains
Comme si la veille il avait avec la vie fait ripailles
On le voit ! Si, si, puisque je vous le dis !
Comme s'il creusait sa propre tombe
Une pelle entre ses mains profondes
Avec lesquelles il avait tant écrit
Aimé, parfois même trahi, peut-être menti
On le voit ! Si, si, puisque je vous le dis !
On dit qu'enfant il dormait à côté des vaches
C'était un autre temps, pas un temps maudit
Pas comme maintenant où tout se flétrit
Pas comme à présent où tout n'est qu'impie
On le voit ! Si, si, puisque je vous le dis !
Comme s'il creusait sa propre tombe...
Regardez bien je crois que c'est lui
Je crois qu'il se prénomait Jean-Louis
Si Si ! Puisqu'on me l'a dit.
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4. |
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A t-on cherché de l'or qu'on tombe sur la pierre
Rêve t-on d'un ailleurs qu'il faut "les pieds sur terre"
Mais alors que font les fées ?
Quelle affaire ! ça c'est fort de café !
Ce qu'il faut d'allongés pour tenir tant de nuits
Combien de poissons-Lune au filet du prêcheur ?
Mais alors que font les fées ?
Quelle affaire ! ça c'est fort de café !
N'ai-je appris à prier aux abords des gouffres
Pour un brin de bonheur, quelle quantité de souffre ?
Mais alors que font les fées ?
Quelle affaire ! ça c'est fort de café !
Encore combien de dunes à se farcir à pieds ?
Ce qu'il faut de mensonges pour peu de vérités
N'ai attendu à Santa Fe la relève pour voir ciel tomber
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5. |
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Je vous rapporte chaque jour quelques milliers de souvenirs
De mes voyages intérieurs
Des cartes envoyées de l'étrange que jamais vous ne recevez
Mais qui pourtant viennent d'ailleurs
Ici, je me sens étranger
Ici, petits sont mes souliers
J'écris comme on prend des bateaux sous des latitudes bizarres
Ecrire ce n'est pas du gâteau, chaque page est un quai de gare
Lorsque la musique m'emporte, lorsque le silence est assez
Des solitudes comme escortes, là bas je ne m'ennuie jamais
Ici, je me sens étranger
Ici, petits sont mes souliers
Seul capitaine en mon vaisseau je franchis des mers sidérales
Je vais où navigue l'étoile
Là bas nul besoin de boussole, de plans sur des mondes perdus
Là bas, toutes les montres sont molles
Ici, je me sens étranger
Ici, petits sont mes souliers
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6. |
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Si même tu ne m'aimes plus
Et si dans ton coeur il a bien trop plu
La flemme c'est pas un problème
J'aimerai pour deux, pour trois-quatre même
Si même
Nuit blême, tous ces HLM
Faudra être fort, faire de l'U.L.M
On sème et même pas peur
On récoltera quatre ou cinq leurres
Si même
Récurant ce thème, récurer la crème sur des coeurs brûlés
Quelle sensas idée !
Si même on ne s'entend plus
A perte de vue voguent quelques cygnes
Si même
Si même égarés, perdus, sens dessous-dessus
Et nous comme emblème
On s'aime !
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Retrouver les mots là où je les avais laissé
Sur un coin de table, un bout de serviette en papier
Dieu ! Qu'ils m'avaient manqué
Même à deux pas, pas très loin
Bon dieu, cette horde de vieux salopards
Qu'ils m'avaient manqué !
Retrouver les mots les plus doux, les plus durs
Comme les plus amers
Se refaire pourquoi pas un bout de parchemin à l'envers
Un bout d'univers
En proie aux souvenirs je chasse les images
D'un présent de passage destiné à mourir
J'ai marché dans les rues où nous courions hier
Et filé des hivers, tout autant de saluts
J'ai sprinté comme un con au beau milieu de cette avenue
Où tout m'est apparut soudain si clair
C'est toi C'est TOI C'est toi y a rien à faire !
J'ai hurlé dans les rues où nous marchions hier
Demain le grand soleil se lèvera encore
Il se lèvera sur les vivants autant que sur les morts
Tout est si décousu, la vie comme ses pares dessus
Tu as sondé mon âme, tu as glissé ta lame
Dans mon coeur chamallow
Je me couche ce soir avec la hâte de voir poindre
Un nouveau lendemain
Reconnaissant de vivre, d'être là puis un jour
De n'y être plus.
En proie aux souvenirs........
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9. |
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J'irai m'endormir sur ta canopée
Retrouver la lyre à sa mélopée
Vise l'envergure ! Mate un peu l'allure !
Qu'il a de l'allant dans ce ciel azur
Souviens-toi de vivre mais n'oublie jamais
Que l'automne livre ses plus beaux secrets
Vise un peu l'usure autour des serrures
L'hiver s'en allant tout comme l'enfant
J'irai me blottir contre ton épée
Retrouver la cire à ton sceau rouillé
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10. |
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Et je t'ai attendu
Et je t'ai attendu
Les cents pas dans la rue
J'le sens pas c'est perdu
Et je t'ai attendu
Et je t'ai attendu
J'ai comme une impression
De déjà vu
Et je t'ai attendu
Et je t'ai attendu
D'ici je t'aurais lu
De là je t'aurais su
Et je t'ai attendu
Et je t'ai attendu
Mille fois me suis pendu
A l'arbre des déçus
Et je t'ai attendu
Et je t'ai attendu
Je t'imagine nue
Nue sous ton pardessus
Et je t'ai attendu
Et je t'ai attendu
Café noir P.M.U
L'amour soudain se mue
Et je t'ai attendu
Et je t'ai attendu
La voisine, perdue
Cherche un regard ému
Nous avons attendu
Nous avons attendu
L'un de nous est venu
Je crois je lui ai plu
Puis je t'ai attendu
....
Puis plus !!!
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11. |
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J'avais rêvé des mots mais je les ai perdu
Ai levé mon chapeau
L'un d'eux m'a dit : - Salut !
En s'élevant là haut
Puis il s'est soudain tut
Oh, quel fieffé salaud !
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12. |
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Quitter la nuit qui m'a appris que tout s'endort,
même l'aurore, l'aube bénie
Quitter la nuit comme un habit qui revêt l'or
les soirs d'essors, la main amie
Quitter la nuit m'a t-elle appris
c'est être mort
un peu encore endolorit
Quitter la nuit mais quel ennui,
pour quel corps ?
allez dehors ! allez la vie !
Un jour ou l'autre chacun retourne
à son berceau, au berceau de la nuit
se résoudre à l'ennui immobile ou de cendres
peut-on encore descendre de l'étrange vaisseau
dont nul jamais ne revient ?
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